Site de l'université de Franche-Comté
UFR SJEPG

Laboratoire Interdisciplinaire Bisontin
de Recherches Économiques


 Thèmes de recherches actuels et
contacts avec l'extérieur des membres du L.I.B.R.E  

 


 pictogramme Les thèmes de recherches des membres du L.I.B.R.E. s’inscrivent dans les principaux courants de la recherche économique actuelle et portent sur des aspects importants de la théorie économique et de ses applications : 

Pascal BELAN

- Les recherches actuelles de Pascal BELAN concernent les propriétés d'équivalence des différents modes de financement des retraites. Il étudie à cet effet les conditions sous lesquelles le passage d'un régime de retraites par répartition à un régime de retraite par capitalisation laisse inchangée l'économie.
Pascal BELAN analyse également les conséquences de l'introduction de fonds de pension et, plus particulièrement, les effets à long terme de ce phénomène de concentration du capital (recherche menée en collaboration avec Philippe MICHEL, I.U.F., Université de la Méditerranée et Bertrand WIGNIOLLE).
En outre, il étudie les conditions dans lesquelles une économie connaissant du chômage a intérêt ou non à substituer des travailleurs jeunes à des travailleurs âgés (cette recherche est menée en collaboration avec Philippe MICHEL, I.U.F, Université d'Aix-Marseille II).
Pascal Belan contribue actuellement à des travaux de macro-économie théorique et ce dans deux directions. La première est l'étude du schéma de taxation optimale en présence de chômage volontaire et involontaire. (recherche menée en collaboration avec Martine CARRE, Université de Caen). La seconde est l'analyse des interactions entre la distribution de la richesse héritée et les inégalités salariales (recherche menée en collaboration avec Stéphane GREGOIR, INSEE).

Jean-Michel COURTAULT

- Les recherches actuelles de J.M. COURTAULT traitent de l'intégration de la théorie des choix de portefeuille dans le cadre de la théorie des choix du consommateur. Ses travaux sur la théorie du portefeuille l'ont amené à prendre conscience de l'importance de l'isomorphisme mis en évidence par FISCHER (Econometrica 1972) entre le programme d'un consommateur en situation d'incomplétude des marchés financiers et le programme d'un consommateur en situation de rationnement. Il a étudié les propriétés d'indétermination et d'inefficacité de l'équilibre des économies de biens conditionnels à point de rationnement. Il a pu ainsi montrer que le degré d'indétermination réelle est proportionnel au degré de rationnement (auquel correspond le degré d'incomplétude des marchés financiers) et qu'il est possible d'améliorer la situation des agents en ouvrant des marchés de points de rationnement. Il cherche maintenant à déterminer à quel type d'organisation ces marchés de points de rationnement correspondent dans le cadre d'une économie avec marché financiers.
Jean-Michel COURTAULT travaille également en collaboration avec Jean-Pascal GAYANT (Université du Maine) sur les concepts de prix d’achat et de prix de vente qu’il a tenté de rapprocher des notions de surplus distribuable de ALLAIS et de fonction de bénéfice de LUENBERGER.
Le programme de recherches que Jean-Michel COURTAULT envisage de poursuivre pour les années à venir porte sur la théorie de l’équilibre général et l’histoire de la pensée économique. Il a, en collaboration avec Jean-Marc TALLON (C.N.R.S., Université de Paris I) démontré le second théorème fondamental d’une économie de marchés de ALLAIS à l'aide de la fonction de bénéfice de LUENBERGER. Jean-Michel COURTAULT et Youri Kabanov vont faire paraître aux P.U.F.C. un livre sur la vie et l’µuvre de Louis BACHELIER. Une exposition sur Louis BACHELIER a eu lieu à Besançon du 29 Mars au 28 Mai 1999. Un site internet consacré à Louis BACHELIER est en construction.
Jean-Michel COURTAULT, Bertrand CRETTEZ et Naïla HAYEK ont généralisé le premier théorème d'une économie de marchés d'ALLAIS-LUENBERGER au cas du coeur d'une économie d'échange. Ils travaillent également au problème de l'évaluation des actifs financiers à l'aide de la fonction de bénéfice de LUENBERGER.
Jean-Michel COURTAULT dirige la thèse d’Hubert MOUKOLO sur le partage des risques dans les pays en voie de développement.
Jean-Michel COURTAULT a dirigé également la thèse de Christian AT soutenue le 23 Novembre 1999. Christian AT est Maître de Conférences à l’Université de LYON II.

Bertrand CRETTEZ

- Les recherches de Bertrand CRETTEZ se développent dans les directions suivantes :
Il étudie la détermination de l’âge de départ optimal de départ à la retraite en fonction des chocs démographiques affectant une économie. Ce thème fait également l’objet de recherches menées en collaboration avec Patricia LEMAITRE (Université de Vannes).
Dans un travail en cours mené avec Pierre-André JOUVET (Université de Lille 3), il s’intéresse aux propriétés d’équivalence existant entre économie autogérée et une économie de marchés avec propriété privée du capital.
Il a contribué à la rédaction d’un article avec Frédéric Docquier, Philippe Liégeois et Claire Loupias sur l’évaluation des réformes de régimes de retraites en France, à l’aide d’un modèle d’équilibre général intertemporel et de comptes générationnels.
Bertrand CRETTEZ a également débuté une recherche (avec Marie-Hélène JEANNERET-CRETTEZ, Université de Paris 5) sur les conséquences et les causes macro-économiques des systèmes de sélection en vigueur dans l’enseignement supérieur.
Il a construit récemment avec Bernd RAFFELHUSCHEN et Karen FEIST (Université de Fribourg (Allemagne)) des comptes générationnels pour la France. Ces comptes visent à une meilleure mesure des déficits budgétaires et sont plus pertinents que les critères de convergence contenus dans le Traité sur l’Union Européenne. Il compte développer cette recherche dans l’avenir avec Frédéric DOCQUIER (Université de Lille 3).
Bertrand CRETTEZ poursuit en outre avec Joël BLOT (Université de Paris I) des recherches en optimisation dynamique en vue de comparer divers critères de bien-être social intertemporel.
Il étudie les conséquence macroéconomiques de règles d’attribution prioritaire des emplois en fonction de l’âge (avec Patricia Le Maitre et Johanna Etner).
Il collabore avec Jean-Marc Bonniseau à l’étude des points efficaces d’un ensemble de production à l’aide de la fonction de pénurie de Luenberger.
Bertrand CRETTEZ a dirigé la thèse de Grégoire ROTA-GRAZIOSI (ATER à l’Université de Franche-Comté) Sécessions et fédérations. Une analyse économique de la fragmentation politique, soutenue le 7 novembre 2001

Bertrand CRETTEZ et Bertrand WIGNIOLLE

- En collaboration avec Philippe MICHEL (I.U.F, Aix-Marseille II), Bertrand CRETTEZ et Bertrand WIGNIOLLE ont récemment développé et développent des recherches sur trois points :
L’étude des politiques monétaires et budgétaires optimales dans un modèle macro-économique monétaire originale. Il s’agit de comprendre dans quelles situations des contraintes sur les politique monétaire et budgétaire empêchent ou non la réalisation de politiques économiques conduisant à la réalisation d’une trajectoire de croissance optimale. 
L’étude du seigneuriage optimal dans une économie produisant du bien public.
L’analyse de la pertinence de la notion de contrainte budgétaire intertemporelle de l’Etat. 

Régis DELOCHE

- La théorie des jeux et de la négociation est le point commun à tous les travaux de Régis Deloche. Certains de ceux-ci utilisent cette théorie comme grille d’analyse et de réflexion pour éclairer des problèmes précis d’analyse économique du droit. Les autres sont consacrés soit à la genèse de cette théorie, soit à sa présentation.
En ce qui concerne l’élaboration des connaissances, dix textes récents (dont un article et une contribution à un ouvrage collectif) sont disponibles, qui peuvent être rattachés soit à l’analyse économique du droit (études d’impact), soit à l’étude des jeux de carte ou de casino (genèse de la théorie des jeux).
En ce qui concerne la diffusion des connaissances, trois publications principales (synthèses), sont disponibles qui présentent respectivement la théorie des jeux, l’économie expérimentale et la théorie de la négociation.

Naïla HAYEK

- Les recherches de Naïla HAYEK (menées en collaboration avec Joël BLOT, Université de Paris I) portent sur l’optimisation dynamique (calcul des variations et contrôle optimal). Les résultats de ces recherches sont applicables en théorie de la croissance optimale et en particulier dans les études du développement durable. Les travaux de Naïla HAYEK visent à proposer des conditions nécessaires et suffisantes (du premier et du second ordre) d’optimalité en horizon infini. Ces résultats s’étendent à des environnements non nécessairement concaves et sont valables pour plusieurs critères de bien-être social intertemporel. Elle étudie particulierement la notion de  points conjugués , cette notion étant très importante pour les conditions nécessaires et suffisantes quant il s’agit de problèmes non concaves. Naïla HAYEK s’intéresse également à la monotonie des trajectoires pour les problèmes variationnels autonomes. Enfin elle s'intéresse actuellement au contrôle optimal stochastique.

Edwige HELMER

- Ses thèmes de recherche s’orientent autour de l’analyse économique des règles juridiques. Sa thèse porte sur l’étude des règles d’indemnisation des victimes d’erreurs médicales en France. Elle applique la théorie des jeux et l’économie expérimentale à des questions telles que le choix entre la transaction et le procès, l’incitation des avocats ou le choix d’une procédure civile ou pénale. Les parties sont des joueurs impliqués dans des jeux à information complète (jeu de négociation sous forme d’ultimatum) ou incomplète (relation d’agence entre avocat et client).

Myriam MORER

- Ses différents axes de recherche visent à approfondir les travaux de recherche effectués au cours de sa thèse. Elle cherche, en collaboration avec Eric Rimbaux, à tester l’hypothèse du mimétisme fiscal sur les 594 communes du département du Doubs. Elle cherche également à tester l’hypothèse selon laquelle les régions se comportent en leader de Stackelberg et les départements en suiveurs lors du choix des taux d’imposition des quatre taxes directes locales grâce à des données fournies par la DGCL. Son travail vise, enfin, à approfondir l’analyse des comportements stratégiques des élus locaux en situation de concurrence horizontale et/ou verticale grâce à la théorie des jeux notamment en information incomplète et grâce à la théorie des contrats (problèmes d’aléa-moral).

Catherine MOUGEL

- Ses recherches portent sur l’analyse économique de l’activité d’agent immobilier. Cela la conduit à utiliser des outils économiques divers et variés tels que l’économie industrielle, la théorie de l’agence, la théorie des jeux, l’économie immobilière et l’économie expérimentale. Ses contributions à l’analyse de l’activité d’agent immobilier portent principalement sur le mandat de vente et la négociation immobilière. Concernant le premier axe de recherche, elle a ainsi mis en parallèle mandat simple en utilisant la méthode des tournois et mandat exclusif en utilisant un jeu de filtre. Elle a traité le second axe de recherche en deux temps. D’un côté, un jeu de signal met l’accent sur la qualité du bien mis en vente. De l’autre côté, une expérimentation basée sur un jeu en deux étapes et trois joueurs et utilisant le jeu de l’ultimatum comme référence théorique, permet d’introduire un intermédiaire dans une négociation immobilière. Ce travail est le fruit d’une collaboration avec Edwige Helmer et Nathalie Chappe qui a été complétée par d’autres expérimentations sur la négociation. 
 
Bernadette NICOT

- Les recherches de Bernadette NICOT portent sur les conséquences économiques de l’Union Monétaire européenne. Le 1er janvier 1999, les monnaies des onze Etats participant à l'Union Economique et Monétaire (UEM) deviendront des subdivisions temporaires de l'euro. L'euro coexistera en tant que monnaie scripturale avec les monnaies nationales jusqu'en 2002, date à laquelle les pièces et les billets en euro seront mis en circulation en remplacement des pièces et billets nationaux. Dans son ouvrage Bernadette NICOT étudie la monnaie unique sous trois angles complémentaires : "fondement, gestion et analyse économique". Le traité de Maastricht dans son chapitre monétaire s'inscrit dans un cadre historique de l'intégration monétaire européenne, qui permet de comprendre les fondements et l'évolution de l'UEM. Le développement de l'écu ou euro et son utilisation consiste à exposer les conditions de passage de l'écu-panier à l'écu-monnaie : l'euro, et à étudier ses mécanismes de développement, ainsi que le fonctionnement de ses marchés. Les avantages de la réalisation de l'Union Monétaire peuvent être attendus sur le plan de l'efficacité économique, de la croissance économique et de la stabilité des prix. la perte de l'autonomie monétaire et l'abandon du cours de change comme instrument de la politique macro-économique peuvent entraîner en revanche des coûts. Le recours à une politique budgétaire permettrait de remédier à l'absence de l'instrument des taux de change.
De plus Bernadette NICOT, en collaboration avec Marie-Line DUBOZ, a estimé, par la méthode du revenu disponible, les fonctions de redistribution et de stabilisation de l'Allemagne, en insistant particulièrement sur la façon dont le budget fédéral a pu être sollicité dans le cadre de l'union monétaire réalisée entre l'ex-RFA et l'ex-RDA, le 1er juillet 1990. Les résultats obtenus montrent que l'Allemagne a su gérer son union monétaire grâce à une volonté politique certaine, mais aussi grâce à un système budgétaire solide. La future union monétaire européenne pourra donc difficilement, à terme, faire l'économie d'un budget fédéral digne de ce nom tant pour permettre une redistribution comparable à celle de l'union monétaire allemande que pour exercer une véritable fonction de stabilisation en cas de choc affectant un ou plusieurs Etats européens.
Elle s’est intéressé, en collaboration avec Alain SCHATT, au processus des privatisations dans les pays de l'Europe de l'Est. Ceux-ci ont recours en particulier à des méthodes non conventionnelles de privatisation (vente massive, procédures de vente de gré à gré au personnel des entreprises…). Durant ces dernières années, plus de 80 % des entreprises industrielles polonaises, russes et tchèques ont été transférées au secteur privé, la stratégie de privatisation de ces trois pays diverge cependant (restructuration des entreprises, dépolitisation de l'économie…). Si une modélisation en terme de relation d'agence constitue une référence des voies d'investigation, il importe notamment de tenir compte de la corruption et de l'hostilité des salariés qui bénéficient d'un certain pouvoir de contrôle au sein des entreprises.
Bernadette NICOT poursuit ses recherches sur l’intégration européenne et l’élargissement de l’Union Européenne à l’Est.
Enfin, Bernadette NICOT s’est intéressé, en collaboration avec Agnès BASAILLE-GAHITTE aux travaux des préclassiques, et plus particulièrement ceux de PETTY, BOISGUILBERT et CANTILLON, qui lui ont permis de retrouver les variables explicatives et les fondements de la vitesse-revenu de la monnaie, ainsi que la fréquence des paiements dans le circuit monétaire. Ces concepts ont servi de points de départ à l'élaboration de la relation de FISHER. La vitesse de circulation de la monnaie y est étudiée dans une optique d'ajustement entre les quantités où l'activité de production, les us et coutumes dirigent les habitudes de paiements. La vitesse de circulation a une origine et une explication sociale. Les agents sont pris en compte dans la mesure où ils constituent le point de départ ou d'arrivée des flux monétaires. La nature de leurs relations détermine le circuit économique. CANTILLON reprend la comparaison des flux monétaires et réels de ses prédécesseurs en fournissant une explication et non une simple constatation de la vitesse de circulation. Il étudie l'influence sur cette dernière d'un allongement du circuit économique et des modifications dans la synchronisation des paiements entre agents. Il calcule le nombre de semaines que la monnaie prend pour parcourir le circuit, ainsi que la durée de détention des encaisses par les différents agents. Son analyse conduit à une anticipation de l'approche par les liquidités de la théorie monétaire.
Bernadette NICOT dirige la thèse de Abdelmoula DARHMI sur l’internationalisation de l’euro.

Fabienne OGUER

- Fabienne OGUER s’est spécialisée dans le domaine de la théorie des jeux. Elle étudie les jeux de cartes et les jeux de casino. Elle envisage le jeu du Her et le jeu de Baccara dans une optique de théorie des jeux non coopératifs et à information incomplète. Dans une perspective appliquée, elle s’intéresse au partage des récoltes (Share-cropping). Il s’agit de comprendre, en utilisant les notions de la théorie des jeux, les raisons qui conduisent des paysans à préférer un certain type de partage des récoltes. 

Jean-Pierre OLSEM

- Depuis environ 25 ans, Jean-Pierre Olsem a développé un programme de recherches autour d'une conception systémique et donc pluridisciplinaire de la concurrence. Avant 1997, cette orientation s'était notamment traduite par la publication de quatre ouvrages (1983, 1984, 1991 et 1993) sur la concurrence et l'économie industrielle (Economica, Hatier, Armand Colin).
Depuis 1997, Jean-Pierre Olsem a continué dans cette direction tout en lui donnant une application à la construction européenne et à certaines questions internationales et d'économie comparée. Publié en 1999-2000, "Stratégie d'entreprise et politique industrielle dans la nouvelle économie mondiale" (Armand Colin) propose notamment une nouvelle approche conceptuelle de la concurrence pour tenir compte de la nouvelle économie et de la mondialisation. Cette conception a fait l'objet d'un premier effort d'approfondissement au colloque du CEDIMES ("Nouvelle économie et dynamique concurrentielle". Paris II. mai 2000) puis dans la participation très majoritaire à un ouvrage collectif devant être publié en 2002, et dont certaines conclusions ont été présentées au 52ème congrès de l'AIELF (Montréal - mai 2001. "La croissance concurrentielle et la dynamique de l'ordre économique")
Pour l'application de son programme de recherche à la construction européenne, Jean-Pierre Olsem a demandé et obtenu la création d'une chaire Jean Monnet (97/146. "Instruments et construction de l'ordre économique de l'Union"). En 1997-98, Jean-Pierre Olsem a participé au groupe de travail des professeurs Jean Monnet sur l'Euro
Pour l'application de son programme de recherche à la construction européenne, Jean-Pierre Olsem a demandé et obtenu la création d'une chaire Jean Monnet (97/146. "Instruments et construction de l'ordre économique de l'Union"). En 1997-98, Jean-Pierre Olsem a participé au groupe de travail des professeurs Jean Monnet sur l'Euro. Certaines de ses propositions ont été reprises par le rapport de synthèse rédigé par le professeur Pierre Maillet (février 1998) ainsi que dans un article du Figaro-Economie publié conjointement avec Monsieur Jean-Antoine Giansily, alors député européen (23 janvier 1998). Pour répondre à un appel lancé par la Commission au printemps 2000, J.P. Olsem a rédigé dix propositions qui ont été reprises dans l'ensemble des suggestions des professeurs Jean Monnet pour contribuer à la gouvernance de l'Union (juillet 2000).
Dans le prolongement de cet engagement européen, Jean-Pierre Olsem a participé en octobre 1999 à Strasbourg, en qualité de rapporteur de la commission économique, au congrès de l'Association Internationale du Traité Atlantique. A la suite de ce congrès, il a été nommé conseiller pour les affaires économiques de l'Association française pour la communauté Atlantique. Il a annoncé certaines propositions visant à la fois à accélérer l'innovation dans l'armement européen et à approfondir l'intégration économique et militaire atlantique ("L'Euro et la défense européenne". Regard européen - août 2000).
Enfin, dans le cadre de la préparation du colloque CEDECE 2002, devant se tenir à Besançon du 17 au 19 octobre 2002, Jean-Pierre Olsem a été chargé d'un rapport sur les aspects économiques de l'élargissement de l'union. En 1997, Jean-Pierre Olsem avait engagé une réflexion sur ce sujet ("L'invention de l'ordre concurrentiel paneuropéen : convergence et congruence de l'élargissement et de l'approfondissement" - Regard européen - octobre 1997). L'approfondissement de ce travail est menée dans le cadre de la préparation d'un ouvrage de synthèse sur la construction européenne, comportant notamment une collaboration avec Monsieur Jean-Antoine Giansily.
L'étude de tel ou tel aspect du développement souhaitable du rôle de l'Europe dans le monde et celle de l'affirmation progressive de l'ordre et de la dynamique concurrentiels apparaissent comme deux faces d'une même logique, à même de guider l'analyse et de stimuler la réflexion L'économie comparée conçue autour de l'ordre concurrentiel peut inspirer bien des projets de thèse. En décembre 1994, Jean-Pierre Olsem avait présidé deux soutenances à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (Denis Million(t) sur l'Allemagne et Marc Guyot sur les E.U.) En avril 2000 Jin Seok Choi, actuellement conseiller auprès du président de l'institut coréen des chemins de fer a soutenu à Besançon sa thèse sur "La Corée face à la concurrence : le difficile apprentissage d'une mutation XXX ". En novembre 2001, Eric Tabuteau, maître de conférences en anglais, s'est engagé dans un second doctorat, en économie, sur "Le système concurrentiel face à l'insularité : Maurice, Trinidad, Jamaïque". Pour sa part, Jean-Pierre Olsem a commencé en avril 2001 une coopération avec l'Institut du Pacifique ("La fiscalité pétrolière au service de la lutte contre la pollution" Paris - avril 2001). Les sujets d'économie comparée dans lesquels des chercheurs à la fois jeunes et qualifiés s'engagent, aussi bien que les études ponctuelles comme celles visant à combiner la fiscalité avec le mécanisme des droits de pollution, ont vocation à être mis en regard avec les contributions relatives à la construction européenne en vue d'éclairer la dynamique concurrentielle et de contribuer ainsi à apporter une identité positive, ouverte, utile et synthétique à une approche non mathématique de l'économie.
Du point de vue matériel, Jean-Pierre Olsem avait reçu des crédits individuel de 1978 à 1983; A partit de 1984, un regroupement fut imposé. Très rapidement, le responsable du groupe fit prévaloir des critères de répartition impliquant un effondrement de la part de Jean-Pierre Olsem (assimilation d'un ouvrage écrit par lui à un article…), ces critères étant de surcroît mêlés à une attitude dépréciative à son égard. Jean-Pierre Olsem choisit donc de développer ses enseignement complémentaires et d'affecter au moins la totalité des revenus tirés de ces derniers au financement personnel de sa recherche. Avec l'obtention de la chaire Jean Monnet en 1997, puis la constitution du LIBRE, en fait à partir de 2000, Jean-Pierre Olsem a pu diminuer sensiblement son effort financier personnel, mais celui-ci reste significatif.
Plus généralement, tout en étant conscient d'un certain isolement, Jean-Pierre Olsem estime en conscience devoir poursuivre son travail dans la direction qu'il a définie, cette fidélité pratiquement nécessaire n'excluant pas, au contraire, un renouvellement factuel et thématique constant. 
 
Benoît PIGÉ

- Les recherches de Benoît PIGÉ portent sur le gouvernement d'entreprise et sur les systèmes d'incitation, de motivation et de contrôle des dirigeants d'entreprises.
Les évolutions récentes des marchés boursiers ont renforcé l’exigence des investisseurs vis à vis des modes de fonctionnement du gouvernement des entreprises cotées. En règle générale, le conseil d’administration prend en compte l’évolution de la richesse des actionnaires pour apprécier la pertinence du remplacement de son Pdg. Néanmoins, celui-ci peut disposer de réseaux relationnels lui assurant un affranchissement du contrôle de ses administrateurs.
Les systèmes d‘information ont donc un rôle fondamental non seulement pour permettre au conseil d’administration d’affiner ses décisions mais aussi pour réduire les effets pervers des stratégies d’enracinement en mettant en lumière le rôle et les apports de chaque partie dans la vie et dans la performance de l‘entreprise.
Deux voies de recherche vont ainsi continuer à être privilégiées. La première porte sur l’étude des systèmes d‘information et des mécanismes garantissant leur fiabilité. La seconde a trait à une extension des recherches aux entreprises non cotées et notamment aux moyennes entreprises où les problèmes de gouvernance, s‘ils ne figurent pas sur la place publique, n’en constituent pas moins des enjeux majeurs.
 
Eric RIMBAUX
 
- Les recherches d’Eric RIMBAUX concernent principalement l’évaluation empirique des effets économiques des impôts directs, et plus spécialement de l’impôt sur les sociétés. Eric Rimbaux estime que ces prélèvements, tels qu’ils sont organisés actuellement, sont fortement dommageables pour l’efficacité économique. Connaître le montant de cette perte d’efficacité suppose le calcul de taux d’imposition marginaux effectifs (TIME). Ces TIME mesurent le biais introduit dans la décision d’investissement par la présence de la fiscalité. Eric RIMBAUX a ainsi procédé à plusieurs calculs de ces TIME.
Eric RIMBAUX examine également la question de l’avenir des prélèvements directs (impôt sur les sociétés et impôt sur le revenu). Il se place, soit dans le cadre de la réforme fiscale qui semble nécessaire dans le cas français, soit dans le cadre plus vaste de l’harmonisation fiscale européenne. Il souligne l’interdépendance des choix économiques concernant les impôts directs avec ceux concernant l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le capital.
L'extension du pouvoir de décision des acteurs des collectivités locales en France pose le problème de la modélisation de leur processus de décision. En collaboration avec Myriam Morer (THEMA, Université Paris X Nanterre), il examine s'il y a influence de certains acteurs sur d'autres (mimétisme fiscal), concurrence fiscale, externalités verticales ou horizontales. De même, on se demandera quelles seraient les conséquences d'une suppression pure et simple des impôts à base locale.
L’imbrication des problèmes fiscaux et des problèmes budgétaires l’a aussi conduit à examiner le problème de la stabilité de la politique budgétaire dans une union monétaire, en rapprochant cette problématique de l’économie de l’assurance et de la réassurance.
 
Grégoire ROTA GRAZIOSI

- Grégoire ROTA GRAZIOSI étudient l’organisation du pouvoir politique. Les choix publics, en l’occurrence qualité et quantité du bien public, sont arrêtés par des votes à la majorité. Le découpage et la taille des juridictions politiques résultent alors de différents arbitrages. Un premier oppose des économies d’échelle dans la fourniture du bien public à l’hétérogénéité de la population, appréhendée par une représentation spatiale des préférences individuelles à la Hotelling. Grégoire ROTA GRAZIOSI montre ainsi qu’une sécession unilatérale n’est jamais souhaitable. Un second apport introduit un coût de recouvrement de l’impôt qui réduit l’avantage des ‘’grandes’’ juridictions. L’impôt y apparaît comme un lien social prépondérant. Une troisième analyse s’intéresse à la relation entre l’intégration économique et la fragmentation politique. Le risque de sécession peut alors inciter certains Etats à réduire leur niveau d’intégration économique en vue de maintenir leur unité.

Roger WALDECK

- Les recherches de Roger WALDECK portent sur l’influence de l’information imparfaite des consommateurs sur la fixation des prix par les entreprises. Le cadre choisi a été délibérément celui d’un bien homogène (pour écarter l’influence de la différentiation des produits sur les prix) de sorte que l’acquisition d’information de la part des consommateurs porte sur les prix du produit Il a démontré la non-existence d’équilibres en stratégie pure (mise à part le prix de monopole). Il a ensuite mis en avant certaines conditions qui pouvait restaurer ce type d’équilibre. De plus, il s’est penché sur les équilibres en stratégie mixte. Des résultats de dominance stochastique sur la distribution d’équilibre des prix ont été obtenus en faisant varier la proportion de consommateurs non informés et/ou le nombre d’entreprises visitées par les consommateurs en quête d’information. Il montre comment l’accroissement du nombre d’entreprises agit sur les prix via la modification du comportement de recherche des consommateurs. Ces résultats ont aussi permis de justifier certaines pratiques d’entreprises comme la disponibilité imparfaite d’un bien dans un magasin. Roger WALDECK montre que les firmes utilisent la politique de disponibilité imparfaite d’un bien seulement quand le nombre de consommateurs non informés est faible. 
 
Bertrand WIGNIOLLE

- Les recherches de Bertrand WIGNIOLLE abordent deux thèmes : la théorie de la croissance et la théorie des choix intertemporels.
En ce qui concerne le premier thème, ses travaux l’ont conduit à ré-examiner, dans une démarche alliant théorie de la fécondité et théorie de la croissance endogène, le lien entre taux de natalité et taux de croissance. Ses résultats théoriques lui permettent de retrouver la corrélation inverse observée dans plusieurs pays en développement.
Bertrand WIGNIOLLE a également entrepris des recherches sur les rôles respectifs du capital humain et de l’innovation dans la genèse de la croissance. En ce qui concerne le capital humain, Il a insisté notamment sur l’importance de la notion d’agrégation des capitaux humains différenciés, et sur le lien entre croissance et inégalités de revenu. En ce qui concerne l’innovation, ses recherches actuelles portent sur la compréhension du phénomène de progrès technique biaisé en faveur des travailleurs les plus qualifiés, phénomène observé au cours des années récentes dans tous les pays développés. Il met ainsi en avant une explication reposant sur l’existence d’innovations organisationnelles qui avantageraient les travailleurs les plus qualifiés.
En ce qui concerne le deuxième thème, Bertrand WIGNIOLLE a abordé la théorie économique de la formation des préférences et des habitudes (en particulier la théorie expliquant l’évolution du taux de préférence pour le présent en fonction des montants de consommation passés). Cette recherche est menée en collaboration avec Jean-Pierre DRUGEON (C.N.R.S. EUREQUA). 

PICTOGRAMMES Le L.I.B.R.E. comprend quatre équipes thématiques 

-  Economie Européenne  dirigée par Jean-Pierre OLSEM 
-  Dynamique Economique  dirigée par Bertrand CRETTEZ 
-  Négociation  dirigée par Régis DELOCHE et "Gouvernement des Entreprises" dirigée par Benoît PIGÉ.

 Economie Européenne  : Les principaux thèmes sont la Macro-économie monétaire, l’Union Européenne et la Fiscalité (Universitaires :Bertrand CRETTEZ, Bernadette NICOT, Jean-Pierre OLSEM, Eric RIMBAUX, Bertrand WIGNIOLLE ; Docteur : Roger WALDECK ; Doctorants : Abdelmoula DARHMI, Grégoire ROTA-GRAZIOSI)

L’étude de ce thème de recherche s’effectue dans les quatre directions suivantes : la première orientation concerne tout d’abord les aspects macro-économiques des finances publiques et des politiques macro-économiques. Une analyse en terme monétaire est abordée dans une seconde voie de recherche. La politique monétaire, le poids de la banque centrale européenne et le système d’informations économiques sont au centre de l’analyse. Une troisième voie de recherche concerne les aspects macro-économiques des échanges et des finances internationales. L’élargissement de l’Union Européenne à l’Est est également abordé et une étude concernant les échanges commerciaux et financiers et les coûts de transaction sur le marché des changes permet d’associer la collaboration d’économistes et de gestionnaires. L’économie européenne est enfin traitée en terme d’organisation industrielle. L’analyse des problèmes économiques posés par l’intégration européenne s’effectue à la lumière de la notion d’ordre concurrentiel.

En ce qui concerne le fédéralisme budgétaire et l’Union Européenne, Bernadette NICOT étudie les fonctions de redistribution et de stabilisation de l’Allemagne en insistant sur la façon dont le budget fédéral a pu être sollicité dans le cadre de l’union monétaire réalisée entre l’ex - RFA et l’ex - RDA en juillet 1990. Eric RIMBAUX s’interroge quant à lui sur la nécessité d’harmoniser les systèmes fiscaux dans le cadre de la construction européenne. Les réflexions qu'il a précédemment menées sur les impôts directs ont soulignés les implications de la théorie de l’intégration sur la coordination des politiques fiscales. On met alors en relief l'existence d'une palette de solutions de convergences fiscale, et non une opposition polaire concurrence fiscale versus l'harmonisation stricte du prélèvement. Il est nécessaire d'étendre cet examen à l'ensemble de la politique fiscale, mais également à

l'ensemble de la politique économique. Ce dernier aspect fait actuellement l'objet d'une recherche conjointe de Bernadette Nicot et d'Eric Rimbaux. On y souligne l'existence de solutions coordonnant politique monétaire et politique budgétaire, intermédiaires entre fédéralisme et autonomie.

Outre les conséquences économiques de l’union monétaire européenne, Bernadette NICOT examine l’incidence de la réputation de l’autorité monétaire sur la politique budgétaire. La BCE devra en effet sa réputation à sa plus ou moins grande aptitude à résister aux pressions qui pourront s’exercer sur elle par l’intermédiaire des différents pays de la zone euro. Bertrand CRETTEZ examine également les relations entre les banques centrales et les états. IL recherche plus précisément si la BCE doit disposer ou non de son propre système de collecte et de traitement de l’information économique ou si elle doit se reposer sur les états membres de l’UEM. Ce qui revient à vérifier si le principe de subsidiarité s’applique ou non à la collecte des informations économiques. Par ailleurs, Bertrand CRETTEZ et Bertrand WIGNIOLLE étudient la politique monétaire optimale, lorsque le gouvernement dispose, en plus de la monnaie, des instruments de taxation proportionnelle des revenus et de dette publique. Ils montrent que des contraintes sur le ratio dette sur PNB ou sur le taux d’inflation, peuvent empêcher de réaliser une politique optimale.

L’élargissement de l’Union Européenne à l’Est, l’importance et la recomposition du système monétaire autour de l’euro font l’objet également d’une attention particulière. Apres une analyse s’appuyant sur le calcul du degré d’ouverture des cinq pays pressentis d’Europe Centrale et Orientale pour accéder à moyen terme à l’UE, Bernadette NICOT étudie les potentialités d’internalisation de l’euro à l’Est. Ce qui la conduit à considérer l’euro tant en termes de monnaie d’ancrage que de monnaie véhiculaire. Ses recherches actuelles portent sur la capacité de l’euro à devenir monnaie véhiculaire face au dollar sur le marché des changes compte tenu des liens entre l’UE et les PECO. Bernadette NICOT effectue à ce sujet une étude empirique sur les volumes commerciaux et les coûts de transaction sur le marché des changes concernant la triangulaire :  USA-UE-PECO .

Titulaire d’une chaire Jean MONNET intitulée :  Instruments et construction de l’ordre économique de l’Union Européenne  à la faculté des lettres, Jean-Pierre OLSEM considère enfin l’intégration européenne comme la réalisation d’un ordre économique global. Une telle représentation a pour intérêt de traduire les caractères ouvert et spécifique de l’UE face aux défis sociaux, technologiques et internationaux toujours renouvelés.

 Dynamique économique  : Les principaux thèmes sont la Théorie de la croissance, les Fluctuations et l’Optimisation dynamique (Universitaires : Jean-Michel COURTAULT, Bertrand CRETTEZ, Naïla HAYEK, Pascal BELAN et Bertrand WIGNIOLLE)

- Les objectifs de ce deuxième axe de recherche sont de trois ordres : en premier lieu, nous nous proposons d’approfondir les fondements mathématiques de la théorie de la croissance et de la dynamique économique ; puis nous proposons deux voies de développement en rapport avec l’économie : une application macro-économique afin d’aborder des problèmes de croissance optimale, et une application micro-économique dans le domaine de la dynamique de convergence vers l’équilibre général.
En ce qui concerne les fondements mathématiques, il faut souligner que les problèmes d’optimisation dynamique issus de l’économie sont spécifiques. Ils sont généralement posés en horizon infini, et ils ne sont pas nécessairement concaves. En ce sens, ils réclament la collaboration entre économistes et mathématiciens. Naïla HAYEK et Bertrand CRETTEZ sont engagés actuellement dans des recherches sur ces problèmes, qui visent à donner des conditions nécessaires et suffisantes d’optimalité. En particulier, ces travaux concernent les notions de  points conjugués  et de conditions de transversalité en horizon infini. De même, l’étude des systèmes dynamiques trouve des applications nombreuses en économie. En particulier, les systèmes issus des modèles économiques sont généralement non linéaires, et peuvent conduire à une multiplicité d’états stationnaires.

Les outils de l’optimisation dynamique sont indispensables en macro-économie, dans le domaine de la théorie de la croissance, et dans les problèmes intertemporels d’allocation optimale des ressources. Les participants à ce second axe de recherche sont engagés dans des travaux qui appliquent ces techniques à plusieurs thèmes. Ainsi, Bertrand CRETTEZ et Pascal BELAN s’intéressent à l’équité intergénérationnelle, et à l’organisation optimale d’un système de retraite, combinant répartition et capitalisation, en fonction de la structure démographique de la population. Dans le domaine de la politique économique, Bertrand CRETTEZ et Bertrand WIGNIOLLE étudient les conditions sous lesquelles l’optimum intertemporel peut être décentralisé à l’aide des différents instruments de politique économique : politique monétaire, émission de dette publique, et taxation non forfaitaire des agents. Enfin, Bertrand WIGNIOLLE s’intéresse à la théorie des choix intertemporels de consommation, lorsque les préférences ne sont plus additivement séparables au cours du temps. Ce domaine aboutit à des problèmes d’optimisation dynamique très spécifiques.
   
L’étude des systèmes dynamiques permet d’aborder la dynamique économique en dehors de l’équilibre, et de traiter de la convergence vers l’équilibre général. Jean-Michel COURTAULT se consacre à ce problème dans le cadre d’une économie de marchés de Allais. Il s’intéresse également au lien entre le concept d’équilibre de Allais, et celui de cµur d’Edgeworth. En particulier, il se demande si l’ensemble des équilibres d’Allais converge vers le cµur de l’économie de marchés à mesure que le nombre d’agents économiques augmente.

 Négociation  : Les principaux thèmes sont la Décision, la Théorie des Jeux et l’Expérimentation (Universitaires : Jean-Michel COURTAULT, Bertrand CRETTEZ, Régis DELOCHE, Bernadette NICOT, Fabienne OGUER et Jean-Pierre OLSEM ; Docteurs : Roger WALDECK et Catherine MOUGEL; Doctorants : Bertrand CHOPARD, Edwige HELMER, Hubert MOUKOLO)

- Le troisième axe du L.I.B.R.E. s’organise autour de la notion de marchandage, c’est-à-dire le problème qui consiste, pour deux ou plusieurs agents, à trouver, par la négociation, un accord parmi un ensemble d’arrangements possibles. On aborde ce problème à partir de la théorie de la décision, de la théorie des jeux et de l’étude des institutions au sein desquelles la concurrence est organisée.
En ce qui concerne la théorie de décision, on peut considérer qu’une condition nécessaire à l’échange est réalisée lorsque le prix d’achat (c.-à-d. le prix maximum qu’est disposé à payer l’acheteur) est supérieur ou égal au prix de vente (c.-à-d. le prix minimum qu’est disposé à recevoir le vendeur). Ceci revient à dire que le surplus distribuable généré par l’échange doit être positif ou nul pour que l’échange soit possible. Jean-Michel COURTAULT se propose d’étudier les mécanismes de l’échange en présence de coûts de transaction à la lumière de la notion de surplus distribuable. Jean-Michel COURTAULT et Bernadette NICOT étudient également les conditions de l’échange des risques à la lumière des nouvelles théories de la décision en incertitude.

La théorie des jeux propose deux approches complémentaires de la théorie de l’échange. L’approche axiomatique vise à définir les propriétés souhaitables d’une solution admissible. L’approche stratégique formalise explicitement le processus de négociation et caractérise, sans l’évaluer, l’issue de celui-ci. Afin de confirmer/réfuter la validité de ces deux théories, l’économie expérimentale s’avère une méthode pertinente.

Compléter la grille (normative et positive) d’analyse et de réflexion ainsi définie et l’utiliser pour étudier des cas concrets de négociation constituent les deux axes complémentaires de recherche de Régis DELOCHE, de Fabienne OGUER et des doctorants (Nathalie CHAPPE, Bertrand CHOPARD, Edwige HELMER et Catherine MOUGEL) qui sous la direction de Régis DELOCHE, étudient respectivement l’arbitrage, le règlement des difficultés financières des entreprises, l’indemnisation des victimes d’erreurs médicales et le rôle de l’agent immobilier.

Alors que les optiques précédentes sont d’ordre essentiellement micro-économique l’échange est analysé par Jean-Pierre OLSEM au sein des systèmes dans lesquels ils ont lieu. Il étudie la façon dont la concurrence organise ces échanges. L’ordre concurrentiel peut se définir comme un réseau d’échanges en fonction desquels tous les acteurs de la vie économique dressent leurs plans et arrêtent leurs choix, sans pouvoir manipuler les prix du marché. Jean-Pierre OLSEM étudie, au travers d’une analyse sans cesse appuyée par des exemples concrets, les modalités de la mise en µuvre dans les pays industrialisés de l’ordre concurrentiel qui se révèle comme un défi majeur pour les états comme pour les entreprises.

"Gouvernement des Entreprises". Les principaux thèmes portent sur les structures de gouvernance des entreprises. Il s'agit ainsi non seulement d'étudier les mécanismes d'incitation et de contrôle des dirigeants, mais aussi de mettre en évidence les mécanismes alternatifs de contrôle que sont le marché du travail des dirigeants, le marché des biens et services ou le marché boursier à travers les prises de contrôle. Les recherches portent également sur les spécificités des structures de gouvernance dans un certain nombre de cas spécifiques: les entreprises nouvellement privatisées en Algérie, ou les joint-ventures internationales. Un autre axe de recherche porte sur les systèmes de gouvernance au sein des entreprises non cotées et en particulier des PME franc-comtoises. Enfin le dernier axe de recherche est orienté sur les mécanismes de fiabilisation des systèmes d'information et de reporting afin de réduire les effets d'asymétrie d'information tant internes à l'entreprise qu'externes (notamment l'asymétrie entre les dirigeants et les actionnaires). (Universitaires : Benoît PIGÉ ; Doctorants : BOULEMVO Daniel, DEBLA Fateh, KHOUNI Inès, TCHODIE Kokou, ZAKI Hafi). 
 

 

Libellé de l’équipe

(sous-composante fonctionnelle de l’unité)

Responsable

Thématiques et opérations

Thème 1 / Thème 2 / Thème 3

Effectif équivalent temps plein (3)

Economie européenne

Jean-Pierre OLSEM

Macro-économie monétaire/ Union Européenne/ Fiscalité

5,5

Dynamique économique

Bertrand CRETTEZ

Théorie de la croissance/ Fluctuations/ Optimisation intertemporelle

3

Négociation

Régis DELOCHE

Décision/ Théorie des Jeux/ Expérimentation

9,5

Gouvernement des Entreprises

Benoît PIGÉ

Incitations et motivations des dirigeants/Mécanismes de contrôle et audit/Systèmes de gouvernance

6,0